La Chine crée une liste noire qui empêche ses ressortissants de miser de l’argent à l’étranger

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Chine

Les autorités chinoises, par le biais du ministère de la Culture et du Tourisme, ont récemment pris la décision de mettre sur pied une liste noire qui comporterait les noms des destinations touristiques de jeu prohibées à l’étranger. Il s’agirait surtout des destinations où les casinos terrestres proposent des systèmes de Junkets aux clients, ces derniers étant le plus souvent des joueurs chinois. La raison cachée derrière la création de cette liste noire serait surtout que les autorités chinoises essaient d’empêcher que la capacité financière constituée par les parieurs chinois ne fuite hors du pays. Cette initiative pourrait bien s’avérer être un moyen assez rentable de redonner de la vigueur à l’économie du pays très touché par la crise sanitaire causée par le coronavirus.

Une liste noire destinée à combattre le système de Junkets ?

La Chine vient de créer une liste noire des destinations de jeu de casinos terrestres à l’étranger. Même si dans l’opinion publique, les informations relatives à cette fameuse liste noire sont assez rares, les experts sont pour la plupart convaincus que des destinations touristiques telles que le Vietnam, l’Australie, le Cambodge ou encore les Philippines pourraient bien se retrouver dans la ligne de mire des autorités chinoises.

Parmi les différentes raisons évoquées dans cette affaire, c’est celle des systèmes de Junkets qui revient le plus, et qui semble être la raison principale de la création de cette liste.

En effet, le système des Junkets est une pratique qui est née à Las Vegas au courant des années 50, et qui consiste à faire venir plus de clients dans un casino en se servant d’une politique commerciale plutôt audacieuse.

On offre un certain nombre de cadeaux tels qu’un voyage tous frais payés aux gros parieurs (précisément à ceux qui sont assez réguliers) pour les attirer.

C’est justement pour cette raison que certains analystes en sont persuadés, certains marchés du jeu en Asie et en Océanie (notamment Singapour, la Malaisie et la Corée) pourraient bien ne pas figurer sur cette liste noire, puisqu’ils pratiquent très peu de systèmes de Junkets, voire pas du tout.

Des mesures profiteraient à l’économie chinoise et à celle de ses régions

Depuis quelque temps déjà, la Chine mène une certaine campagne protectionniste à l’endroit de l’industrie du jeu étranger. Il y avait déjà eu ce bras de fer qui avait opposé le pays au Cambodge, ainsi qu’aux Philippines, au courant de l’année 2019.

L’on se souvient alors que la Chine demandait que les deux pays cessent leurs activités de jeu en ligne qui avaient pour cible les ressortissants chinois.

Bien que le Cambodge ait cédé (et pas les Philippines), il n’en reste pas moins vrai que les joueurs chinois ont toujours autant accès aux hôtels-casinos de ces deux pays qui pratiquent des systèmes de Junkets.

Juste après l’épisode de ce bras de fer, les autorités chinoises menaient récemment une campagne qui visait les jeux en ligne. Au cours de cette autre campagne, le gouvernement chinois demandait aux fournisseurs d’accès internet du pays de limiter les publicités qui font référence aux sites de jeu en ligne.

Selon ces mêmes autorités, cette campagne était dans le but de sensibiliser les populations sur les risques d’addiction aux jeux d’argent.

Cependant, pour ce qui est de la création de cette liste noire, elle est peut-être destinée à protéger les joueurs chinois, mais elle est surtout faite dans le but d’empêcher ces derniers d’aller jouer ailleurs que dans les salles de jeu des régions chinoises.

Si les choses venaient à se concrétiser, ce sont des salles de jeu chinoises comme celles des régions spéciales de Macao qui pourraient bien tirer leur épingle du jeu. Bien que pratiquant le système des Junkets, il est fort probable que ces opérateurs chinois n’apparaissent pas sur ces listes noires.

Par exemple, la ville de Macao (qui est sous administration spéciale de la Chine depuis 1999) devrait pouvoir redorer le blason de son économie déjà très affaiblie par la crise sanitaire du coronavirus.

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