Les Bretons accros au jeu bénéficient d’une aide

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Addiction

Comme toute addiction, celle liée aux jeux d’argent et de hasard a des conséquences des plus néfastes. Le nombre de Français accros à ces jeux ne cesse de croitre. Pourtant, le nombre de joueurs à suivre une thérapie pour guérir de cette addiction est encore minime. En Bretagne plus particulièrement, quelques initiatives sont privilégiées pour venir en aide aux Bretons qui souffrent d’addiction aux jeux de hasard et qui expriment la volonté de s’en sortir.

L’addiction aux jeux, un vrai fléau

L’addiction aux jeux de hasard est une maladie qui a frappé 1,3 % des Français en 2010. Malheureusement, seule une petite partie de ces accros aux jeux suivent une thérapie pour guérir. Les statistiques montrent en effet que 3 % seulement des personnes souffrant d’addiction consultent. Et pourtant, cette addiction n’est pas différente de celle provoquée par l’alcool ou la drogue. Elle fait des ravages sur tous les plans : financier, professionnel, relationnel, judiciaire ou encore psychologique. Cette dépendance peut même mener le sujet au suicide.

Afin de se soustraire de l’emprise des jeux de casino, certains joueurs prennent l’initiative de s’inscrire volontairement sur la liste des interdits de jeux. Pour ce faire, ils en font la demande auprès du ministère de l’Intérieur. Grâce au contrôle d’identité à l’entrée des établissements de jeux, en vigueur depuis 2006, toute personne sous le coup d’une interdiction de jeux ne peut en aucun cas accéder à une salle de casino. Un joueur inscrit sur cette liste est interdit de jeux durant 3 ans. Cette interdiction peut être reconduite, mais celui qui en fait l’objet ne peut pas demander qu’elle soit levée avant l’échéance.

Des solutions pour les Bretons dépendants aux jeux de hasard

En 2014 en Bretagne, la police des jeux a enregistré 220 demandes d’interdiction. 70 % de ces demandes ont été effectuées par des femmes. L’addiction aux jeux à gratter est la plus difficile à maitriser selon le spécialiste, le plus addictif étant le Cash avec son potentiel de gain important. Le loto est par contre moins dangereux dans la mesure où il y a un laps de temps entre la mise et le tirage au sort. Un joueur est dit dépendant lorsqu’il joue continuellement et mise de plus en plus d’argent. Perdre n’est pas pour lui un frein, mais une motivation de plus pour continuer afin de se refaire. A partir de là, l’envie irrépressible de jouer (Craving) l’emporte.

Le Dr Morgane Guillou du pôle spécialisé régional pour les addictions aux jeux (Posraj), dans le service addictologie du CHRU de Brest, a affirmé que des groupes de parole anonymes sont disponibles depuis un an déjà. Cette initiative a pour objectif d’aider les joueurs bretons qui souffrent d’addiction aux jeux. Le premier colloque régional du Posraj se tient au Quartz, à Brest, jeudi. L’entrée à un tel colloque est libre, les participants n’ont pas besoin de s’inscrire.

Les soins apportés aux malades commencent par une évaluation globale. Dans le cas où le patient ne présente pas des vulnérabilités individuelles, l’approche cognitive et comportementaliste ainsi que la psychothérapie sont préconisées. Dans le cas contraire (dépression ou trouble psychique), le médecin privilégie une tout autre démarche.

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